[Musée des hospices civils de Lyon]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRP02803 001
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 6 x 6 cm
historique Hier, le pied-de-biche et bec-de-corbeau des arracheurs de dents, aujourd'hui, l'anesthésie et le laser du dentiste. La médecine, comme toute matière scientifique, évolue constamment. L'homme, lui, est encore malade, mais il n'appréhende plus l'heure de ses rendez-vous avec son médecin. Au contraire, il s'en amuse en visitant le musée des hospices civils de Lyon dans lequel sont regroupés tous les balbutiements de la médecine. La visite dans la "petite boutique des horreurs" commence avec le docteur ès spécialiste de la peste, tout de noir vêtu, le visage caché sous un masque, qui pensait peut-être trouver le remède en effrayant ses malades. Quatre par quatre, la solitude, à l'inverse des maladies contagieuses, ne risquait pas de se propager dans les lits à quatre places utilisés à l'Hôtel-Dieu jusqu'en 1787. "Ces lits seront remplacés grâce à une souscription publique. Mais les difficultés, dues à la révolution et aux guerres qui suivirent, ont obligé les malades et blessés à coucher encore à deux dans le même lit jusqu'en 1832", raconte le conservateur du musée. La visite continue avec divers bistouris, scalpels, pinces tire-balles dont le maniement inexpert pouvait se révéler plus douloureux que la maladie elle-même. Rassurant, lorsque l'on sait que jusqu'à la fin du XIXe siècle on n'avait besoin ni de diplôme ni d'apprentissage pour extraire les dents et vendre des baumes. Les charlatans, en concurrence direct avec les apothicaires, ne se privaient pas, en outre, pour arnaquer les plus crédules. Source : "La mémoire de la médecine" / David Chapelle in Lyon Figaro, 18 août 1990, p.28.
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 56 négatifs.

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